Réveil aux aurores dans la baie de Palmeira, nous apprécions déjà le paysage nouveau du Cap Vert qui s’offre à nous. Petit déjeuner en famille face au soleil… Et hop, stop à l’école buissonnière, le CNED recommence…
La VHF crépite, nous entendons les conversations entre Genesis, Talitha et W4L qui arrivent… Ca sent l’apéro pour fêter ensemble notre pré-transat 😉
Les trois bateaux copains ancrés, les hommes partent à terre afin de réaliser les clearances d’entrée. Nous découvrons le village de Palmeira, son ambiance, sa musique Cap-Verdienne dans chaque échoppe… C’est magique ! C’est une île qui transperce l’océan Atlantique, seules deux collines pointent vers le ciel.
Le repas de midi à peine avalé, nous partons en famille visiter. Nous rencontrons des pêcheurs, des locaux ainsi qu’une multitude de chiens très gentils qui nous suivent un long moment.
Direction le supermarché… Ou plutôt une échoppe d’une trentaine de mètres carrés à l’hygiène minimaliste, pour faire quelques courses. Il faut savoir qu’au Cap Vert, la quasi totalité des épiceries sont tenues par des chinois peu ou pas aimables. N’affichant aucun prix, ils pratiquent les prix plus ou moins à la tête du client.
De retour au bateau, Talitha, ayant rencontré un guide, nous propose de partir en excursion dès demain. Nous validons…
Le lendemain, nous faisons connaissance de l’homme de la journée, Umberto. Il est né à Sal et parle sept langues. Sa maman était institutrice dans le village de la Palmeira et aidait beaucoup de personnes pour éviter l’analphabétisme. Il a été guide pour différents tours opérateurs mais préfère maintenant bosser en solo. Son temps libre, il le consacre aux jeunes, un mec top !
Tous en voiture, Simone ! Nous démarrons par une piste caillouteuse à 14 personnes, dont la moitié d’enfants, dans un Van… Ambiance garantie !
Nous découvrons une petite baie à l’est de l’île où nous pouvons voir dans un trou au cœur de la roche « l’œil bleu » vers midi quand le soleil est bien orienté. Il est noté à plusieurs endroits qu’il est interdit de plonger. Mais personne n’ose faire une remarque à notre guide qui nous organise une séance de plongeons de 6 mètres. Seuls Perrine et Mimile ne s’y risquent pas…
Nous nous séchons et allons à 200 mètres de là, dans une grotte « secrète » où se trouve une piscine naturelle. Umberto nous explique qu’il vient entre copains passer deux ou trois jours à l’intérieur, bercés par le bruit de la mer…
Les enfants sont affamés mais nous ferons tout de même un détour pour observer un mirage… Un vrai ! Comme dans la BD de Hergé, « Tintin au pays de l’or noir ».
Musique Zouk dans le minibus, nous nous arrêtons à Espargos pour nous restaurer. Dans cet établissement, un buffet est à disposition et nous payons ce que nous avons dans l’assiette, c’est au poids. Sacré bon business car que ce soit de la viande ou des frites, c’est le même prix ! Nous en profitons pour joindre nos parents en FaceTime sur le wifi du restaurant.
Puis décollage vers le point culminant de Sal afin de découvrir une vue unique… Un 360° de l’île ! Quel contraste entre la richesse, les bidonvilles, les HLM de « luxe » érigés juste avant les élections et vides de toute occupation, les maisons typiques où les premier ou second étages sont toujours en cours de construction…
En redescendant, nous croisons des jeunes du pays dévalent la route pavée sur des couvercles de poubelle. Ni une, ni deux, la bande de copains saute du Van et essaie cette technique de glisse… Même Emile, accompagné de Umberto, teste ce nouveau jouet 😉 Sensation garantie !
En route maintenant pour les Salines de Pedra De lume. Elles se situent dans le cratère d’un volcan aujourd’hui éteint, suffisamment profond pour permettre les infiltrations des eaux marines. Le site est peu exploité mais on y trouve toujours les anciennes installations qui relient les salines au petit port du même nom.
Un arrêt rapide dans la ville de Santa Maria où les enfants s’amusent dans les vagues avec de superbes rouleaux.
De retour au bateau, le village est en effervescence ce soir… Comme tous les dimanches soir, c’est la fête !
Nous faisons connaissance de Christophe, un français, exploitant le bar Barlavento qu’il a ouvert en 2012. Après un début comme technico-commercial à Paris, il lâche tout et part faire un tour du monde en voilier avec des potes. Pendant son périple, il découvre le Cap Vert puis il se rend ensuite au Brésil… Il décide de faire demi tour pour revenir s’installer à Sal. Il ne voulait plus entendre parler d’impôts, TVA et ne supportait plus le métro, boulot, dodo… Ayant la fibre commerciale, il ouvre cet établissement qu’il agrandit aujourd’hui…
Dans son bar se mélange locaux et marins « tour du mondiste » et on y sert les meilleurs punchs au caramel de l’île ! Ce soir là, les enfants organisent un tournoi de billard puis de babyfoot France-Cap Vert. Nous partageons notre repas avec Véronique, François de Génésis ainsi que Paul, notre futur équipier de transat 😉 Pendant qu’Emile ronfle paisiblement dans sa poussette…
Nous retrouvons Umberto. Il nous propose de nous faire découvrir un endroit magique, hors circuit, hors business. Nous nous donnons rendez-vous le lendemain à 10h00 sur la plage. A minuit, nous rentrons tranquillement après cette folle journée.
Après une courte nuit, à 10h40, Umberto arrive… No stress… Son mal de crâne en dit long sur sa dernière soirée… Les hommes partent avec lui faire les courses pour déjeuner. Le chinois, tenant l’épicerie, essaie de nous la faire à l’envers au passage en caisse. Il compte… Nous contrôlons et n’arrivons jamais au même résultat… Logique car aucun prix n’est affiché. Nous payons finalement avec un goût amer…
De retour à la plage, nous chargeons les annexes. Et après 15 minutes, les enfants comme les adultes restent en extase sur cette crique sauvage qui s’offre à nous seuls.
Puis nous partons à pied et là le CHOC ! Chiens, ânes, poules, oies, chèvres, chats… Nous hallucinons !
Tilo, le propriétaire des lieux, nous accueille. Tilo est de la famille de Umberto et vit seul sur ses terres… Chez lui, tout est récupération : le siège de barbier sert de transat (celui ou Emile fera sa sieste), les fonds de seau en caoutchouc d’assiette…
Les enfants jouent avec les chiots qu’ils nomment White, Black, Casse Croûte, Flémard et Caramel. Emile s’en occupe comme il peut 😉
Nous visitons le site et découvrons un puit creusé en famille, une coin aménagé pour les fêtes des jeunes, une chapelle, un potager, un plan de cannabis…
Midi, nous retournons à la plage pour pêcher notre repas… Après une heure de baignade, François muni de son harpon pêche une vieille. Ce poisson est pleins d’écailles et d’arêtes. Heureusement lors de notre ravitaillement chez le chinois, les garçons ont acheté un peu de poulet au cas où.
Nous goûtons à la cuisine de la ferme et passons un moment de convivialité tous ensemble. Instant irréel de notre voyage !
Après un tour d’âne, l’heure des adieux à Tilo, notre hôte, et à tous ses animaux arrive. Un moment compliqué pour tous les âges…
A peine embarqué sur Sea You, c’est douche obligatoire pour tout le monde et les enfants s’endorment sans manger avec pleins de rêves dans la tête 😉
Ce soir là et après quelques jours passés avec Paul, l’équipier de Genesis faisant du bateau stop, nous décidons de lui proposer d’embarquer pour la transat avec nous.
Le lendemain matin, Manu bricole et Perrine accompagnée de Yaël essaient de résoudre ses problèmes informatiques.
Un apéritif léger s’improvise sur Sea You avant de quitter Sal pour Boa Vista. W4L a déjà rangé son annexe. Nous leur proposons donc d’aller les chercher… Puis vers minuit, Manu les raccompagne très sagement et là c’est le drame… Ou plutôt du GRAND MENDES… Virage sur l’angle, poignée dans le coin, l’hélice aiguisée… Notre magnifique dinghy réalise son plus beau wheeling de côté… Tout le monde à l’eau ! Cela nous coûtera fort heureusement que quelques heures de sommeil aux trois couples et des fous rires encore pour quelques temps ! Encore un grand merci les amis car le moteur a été démonté, rincé, graissé et redémarré 3 heures après… Un vrai stage hord bord digne de STW…
Au petit jour W4L décolle et Talitha les suit. Et là, nous faisons du GRAND Sea You à la mode MENDES… Le guindeau se désolidarise de son socle en explosant ! Il nous reste 10 mètres de chaîne… Ouf, Perrine a le reflexe de mettre la main de fer pour éviter que l’étai et le balcon avant partent avec notre épave de guindeau !
Et à nouveau, nous pouvons encore dire MERCI LES AMIS! De vrais potes, une vraie confrérie, un vrai gang de crocs mutilcolors… W4L et Talitha ont fait immédiatement demi-tour pour nous aider. Après le bateau mis en sureté, ils nous ont même proposés de les suivre dans leurs futurs mouillages plutôt que d’aller croupir 2 semaines à Mindelo, le seul port du Cap Vert, et de passer à côté d’îles splendides!!!
Vraiment super le Cap Vert
😉😘
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Quel bonheur de retrouver le récit de vos aventures !
Toujours aussi amusant et passionnant !
Passez de très belles fêtes de fin d’année et je vous souhaite une merveilleuse année 2017 🍾🌞🎉🎉🎉😍😍😍
Mille baisers
Lilou.
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Bonsoir Manu & perrine ,c’est toujours avec plaisir que nous vous suivons sur le SEA YOU qui est fabuleux .
Nous vous souhaitons une Bonne Année et profité de toutes ces découvertes.
Bisous à vous quatre. Josy & Michel
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