Providencia, pépite colombienne

Nous quittons Linton Bay au Panama pour rejoindre l’îlot volcanique de Providencia qui séduira ceux qui aiment nature, sable blanc et tranquillité… Une véritable carte postale caribéenne!

Quelques 280 miles plus tard au prés et un vomito d’Emile (le premier depuis la Bretagne), nous découvrons au levé du jour l’entrée de la baie de Santa Catalina. Un chenal balisé nous amène directement dans la zone de mouillage en face de Santa Isabel. 3 mètres de fond, une eau turquoise et transparente… (amis navigateurs, même de nuit, aucun danger)

Nous sommes accueillis par Cyril du voilier Liber. Il nous donne rapidement tous les trucs et astuces sur Providencia. Nous faisons ensuite connaissance avec  « Mister » Bush, notre agent pour les douanes et l’immigration (obligatoire en Colombie). Ce dernier s’avérera être un vrai personnage tout au long de notre séjour 😉

A midi, nous déjeunons dans un petit bouiboui en compagnie de Cyril alias « le buveur de lait franco-italien » (il dévalise tous les rayons de lait de peur d’être en pénurie 😉 ),  de Karine, son épouse dite « la parisienne » et d’Alphonse, leur fils de 9 ans. Ce bonhomme parle déjà couramment français, italien et espagnol! Tous les matins, depuis un peu plus d’une semaine, il se rend à l’école au couvent des soeurs de l’île, immersion totale.

Fatigués des deux jours de navigation, nous embarquons Mimile pour lézarder sur une plage. Pendant ce temps, nous laissons Alphonse et nos 2 pirates sur la passerelle piétonne de 180 mètres de long, appelée Punta de Los Enamorados, conduisant à la minuscule île de Santa Catalina pour un après-midi plongeons. Et oui, ils sont seuls et en parfaite autonomie… Sommes-nous devenus fous ou avons-nous de plus en plus confiance en Robin et Marius?

Après un apéro « coucher de soleil » avec Liber, nous tombons dans les bras de Morphée 😉

Au niveau scolaire, les enfants avancent bien. La méthode Ker Lann leur va à merveille et elle est vraiment en adéquation avec le mode de vie nomade du bateau.

Ballade dans le mini centre ville de Santa Isabel et visite des 3 mini-markets… Nous passons furtivement chez Mister Bush afin de récupérer nos passeports mais il nous les rend sans tampons… Bref…

Cet après-midi Robin et Manu partent à la recherche de bonnes langoustes mais ils reviennent bredouilles 😦 Ah, si nos amis Coyotes étaient là!

Direction la petite île de Santa Catalina qui abrite de jolies maisons en bois de style caribéen.

Nous déjeunons à Miss Francia où nous faisons connaissance de Nadège et Bruno, commerçant sur l’île d’Arz. Encore au restaurant, direz-vous 😉 Il s’avère que comme au Cap Vert, il est plus économique de se faire servir… Nous prenons le café ensemble et nous nous découvrons une relation commune: Pierrick de Loisirs Nautiques de Morlaix.

Nous récupérons ensuite nos passeports et annonçons à Mister Bush notre intention de quitter Providencia d’ici 3 jours. Nathalie, une amie, nous rejoint au Grand Cayman et nous voulons l’accueillir comme il se doit. Il nous prévient que notre départ sera conditionné par la météo… Cela nous parait logique… Bref…

Départ le lendemain à 9 heures pour louer un quad afin d’explorer l’île à notre guise, en suivant la route de 20 kilomètres qui fait le tour. Nous embarquons Alphonse car avec Marius, ils ne se quittent plus… Premier arrêt au Deep Blue avec Liber qui se la jouent « jeunes mariés » en scooter. Nous savourons un excellent Nespesso. Nous retrouvons bien là, le côté Italo-Parigot de nos amis 😉

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Nous faisons le tour de l’île en moins de deux heures.

Nous déjeunons à El Divino Nino, les pieds dans l’eau sur la plage de Bahia Suroeste. Langoustes, poissons frais, eau cristalline…

Nous finissons l’après-midi à la plage de Manzanillo, située à l’extrémité sud de l’île. Une plage caribéenne de carte postale. Un bonheur

La spécialité de l’île est le king-crab…. direction chez Olivier, français installé depuis 30 ans, qui sur sa terrasse vous reçoit… ambiance familiale… C’est comme à la maison 😉

Le temps passe vite…  La météo n’est pas fameuse (20 noeuds au prés et 2 mètres 80 de houle) mais nous avons déjà vu pire 😉 Nous souhaitons vraiment honorer notre rendez-vous aux Caymans. Direction le bureau de Mister Bush afin d’effectuer notre sortie. Il refuse de nous donner notre ZARPE (sorte de laisser passer pour quitter les eaux colombiennes). Le capitaine du port a décidé de ne plus laisser aucun bateau sortir de la baie jusqu’à nouvel ordre car les vagues sont trop dangereuses… Il n’y a donc plus aucune liaison inter-îles… Notre intermédiaire nous trouve inconscient de vouloir prendre la mer avec Emile. Nous lui expliquons que notre bateau est fiable et que nous avons quelques miles derrière nous. Il refuse toute négociation! Perrine, excédée, va jusqu’à lui demander quelles seraient les conséquences de quitter la Colombie sans ZARPE. Cela ne le fait pas rire… Bref… La galère!

C’est la première fois que nous rencontrons cette situation. La mer n’est-elle pas le seul endroit où la liberté est encore de mise? Le skipper prend ses responsabilités et assume ses choix… Ce n’est pas le cas en Colombie! Nous avertissons Nathalie par mail que nous ne serons pas là pour l’accueillir 😦

Nous prenons notre mal en patience et profitons de cette merveilleuse île. Nous nous baladons autour de Santa Catalina. Cette promenade nous amène à Morgan’s Head, gros rocher d’origine volcanique, et aux vestiges de passage des pirates à Fort Warwick. Emile ramasse plein de mangues et fait une cure de vitamines 😉

Deux jours plus tard, contre toute attente, Mister Bush nous joint sur le canal 16 pour nous avertir que nos ZARPE de sortie sont à notre disposition… Le vent annoncé est de 25-30 noeuds mais les vagues font moins de 2 mètres 50! Le port est à nouveau ouvert… Aberrant! Nathalie nous attend, nous décidons donc de partir. D’autant plus que le capitaine prévoit de fermer le port dès le lendemain… Bref…

Départ à 18 heures. 30-35 noeuds, 3-4 mètres de creux au prés, ça tamponne! 2 heures du matin, afin d’éviter les pirates de plus en plus présents au large des côtes honduriennes, nous tirons un bord vers le sud-est. Avec les vagues et le courant contre nous, notre cap nous renvoie presque sur Providencia. Nous décidons de rentrer 😦

Wg6InhGtTuCUFwUVYlQWyQ_thumb_2dabNous revoilà donc chez Mister Bush, pour une nouvelle entrée… No comment!

Une nouvelle fenêtre météo s’annonce dans quelques jours… Mais nous n’y croyons plus… Cette année, les alizés sont forts et par conséquent ils soulèvent de grosses vagues. Ces dernières diminuent dès que le vent se calme mais repartent de plus belles aussitôt que ça forcit à nouveau… Nous sommes prisonniers à Providencia 😦

En attendant, nous avançons sur l’école, nous bricolons et nous flânons…

Yallah! 4 jours plus tard, nous obtenons notre sésame de sortie… Cap au Nord!

5 réflexions sur “Providencia, pépite colombienne

  1. Quel récit palpitant et intéressant !
    Nous avons hâte de retrouver les wagabonds des Mers et quel parcours sans Équipiers !!🙂
    Bravo See You
    Lys des Mers

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