L’archipel des San Blas

1er janvier 2018 dans le lagon des Cayos Holandes…

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Irène et Etienne, nos piétons londoniens préférés, nous quittent pour rejoindre le bateau copain Freebird qui remonte sur Carti et qui pourra les déposer à terre afin qu’ils continuent leur périple en Amérique du Sud. Très contents de ces dix jours passés ensemble! Nous viendrons avec plaisir vous faire un petit coucou à Londres autour d’un Gin Tonic 😉

q3X%pIP4RkaMI8RILcoU4g_thumb_2605Après des au revoir, des retrouvailles… Le voilier Soca s’ancre derrière nous. Il était temps 😉 Car la rentrée scolaire est déjà loin et nous avons à bord depuis notre aller-retour en France le CNED d’Armance (les parents de Manu ayant gentiment servi de facteur).

Joyeux anniversaire Perrine! Manu achète de délicieuses langoustes livrées à domicile par trois pêcheurs Kunas. Il nous les cuisine au barbecue accompagnées d’un bon beurre persillé… Un régal! Un chant multilingue des enfants et pleins de jolis attentions des copains 🙂 🙂 🙂 Perrine a particulièrement apprécié un cadeau des Coyotes… Quelle bonheur cette bonne douche d’eau DOUCE à leur bord!!! Ayant un déssalanisteur, ils ne rechignent pas avec l’eau douce 😉

Le lendemain, nous prenons la direction de BBQ Island à l’extérieur du lagon des Cayos Holandes. Nous sommes entourés d’îles désertes. Nous assistons à un majestueux saut de raie bleue. Durant trois jours, nous flânons, nous faisons du sorkelling et Robin et Swann tirent des bords en planche à voile…

51gBZVXa5hL._SX380_BO1,204,203,200_Si vous naviguez au San Blas, il faut absolument vous procurer les fameuses cartes Bauhaus et de préférence celles électroniques. Ce sont les cartographies les plus fiables mais il faut tout de même rester vigilant car cette « bible » comporte quelques erreurs… Sur la route de Cambombia Island, où nous devions avoir 18 mètres de fond, nous nous sommes retrouvés avec seulement un mètre sous la quille 😦 La navigation à vue est primordiale! De notre côté, Manu est à la barre pendant que Perrine, crèmée de produit solaire, scrute les fonds à l’avant du bateau. On nous a rapporté qu’une vingtaine de bateaux finissent tous les ans sur le récif…

En arrivant à Cambombia Island, la passe est serrée. Nous mouillons juste en face de la plage où deux familles Kunas vivent. Ils nous accueillent chez eux, nous proposent des molas et le fruit de leurs pêches. Nous leur achetons un énorme poulpe et de bonnes langoustes. Nous ne nous lassons pas de ce régime alimentaire 😉

Un après-midi, Perrine et Mimie partent faire le tour de l’île en kayak.

A leur retour, nous assistons à un ballet de trois dauphins autour de Sea You. Du jamais vu! Ils n’étaient qu’à deux mètres de la coque. Malheureusement, ils étaient craintifs et nous n’avons pas pu nager avec eux 😦

Chez nous c’est aussi un peu l’hiver 😉 Certes, ici les températures avoisinent les 30°C mais nous dégustons, comme vous pouvez le faire en cette saison, une BONNE tartiflette chez Coyote!

Notre promenade dans les San Blas continue… Nous faisons escale à Chichimé. Son lagon est surchargé de voiliers. Nous préférons donc mouiller à l’Est de l’île.

De nombreux touristes viennent à la journée pour profiter de cette île qui n’est plus si déserte que ça 😉 Ici, c’est Business&Co… Des cahutes reçoivent des américains qui se régalent avec des langoustes au ketchup!

En revenant sur Sea You, un vendeur de molas arrive à bord pour nous faire découvrir ses différentes pièces. Il nous quitte précipitamment les dollars plein les yeux à la vue d’un paquebot au loin…

CHoW1WZWsAAWvehLe golfe des San Blas n’est vraiment pas la partie que nous préférons. La culture Kuna disparait pour laisser tout doucement place au buisness 😦 Si vous naviguez un jour dans ces eaux, nous vous conseillons d’arriver à Puerto Obaldia à la frontière entre la Colombie et le Panama puis de remonter tout doucement la côte des San Blas où le tourisme n’est pas un facteur économique (Mamitupu, Ustupu, Isla de los Pinos…).

5 heures du matin, l’iridium sonne une fois, deux fois, trois fois… Ce n’est pas bon présage… Perrine décroche:

« -Allo Perrine, c’est papa… »

Nos deux petits coeurs s’arrêtent…

« – Il y a eu tremblement de terre de magnitude 7,5 au large de Honduras à 40 kilomètres de l’île de Swann. Il y a une alerte tsunami a été déclenchée… »

Puis Fred raccroche précipitamment… Nous nous retrouvons au milieu de nulle par sans connexion internet pour vérifier l’information et savoir si nous sommes vraiment en réel danger. Le séisme nous parait cependant bien loin pour avoir un impact sur les côtes panaméennes. Nous fouillons sur nos guides nautiques afin de connaitre le rayon autour de l’épicentre où les vagues du tsunami peuvent être dangereuses… Nos recherches restent vaines. Nous informons nos amis Coyote qui restent aussi dubitatifs que nous… De toute façon, nous partons à Linton Bay et serons donc au large des côtes… Fred nous rappelle ensuite pour nous informer que l’alerte est levée. Pour information, après recherche sur google, étant à plus de 1000 kilomètres de l’épicentre, nous étions hors de danger 😉 Nous comprenons cependant le stress de papa car cela ne doit pas être simple d’avoir des enfants qui voyagent hors des sentiers battus…

Lors de cette navigation, la pêche est fructueuse: deux bonites et deux tazards maquereaux au bout de nos lignes 🙂 🙂 🙂

Linton Bay nous voilà! Nous mouillons par douze mètres de fond. La couleur de l’eau n’est plus idyllique… A la marina, nous retrouvons Michel et Manu quittés à Grenade. Ils sont en pleine réparation de leur trimaran de course, Sillage 3D, qui a malheureusement tapé le reef 😦

Nous découvrons les alentours : la mangrove de Linton Bay où une course d’annexe s’improvisent avec Coyote…

+C+MG9FiQb66nIg+Z7BG8w_thumb_2d57Mais aussi la Marina de Panamarina tenue par un couple de français. Tout est possible chez eux: lessive, révision des voiles par Alain, location de voiture avec Emilio, achat de carte téléphonique, dégustation d’une bonne entrecôte dans leur restaurant tenu par Nicolas… Et cerise sur le gateau, il propose même de la Leffe 😉

Le Panama n’est pas très accueillant pour les plaisanciers car ici rien n’est simple pour les voileux. Certes, ce pays possède le canal pour accéder au Pacifique mais pour le reste tout est compliqué: approvisionnement, cash, pièces marines…

YFhTaEobTIu9gu4ga2KjFA_thumb_2befA titre d’exemple, de Linton Bay, il faut prendre le bus durant 1h30 pour trouver les premiers distributeurs à billets et les premiers supermarchés. Autre alternative, l’épicerie de Porto Bello tenue par des chinois à 40 min de bus mais le taux de change est très avantageux pour eux (10%)… Autre aperçu, nous devions changer un feu de navigation. Mais après la visite des ships autour de Colon, nous sommes rentrés bredouille. Manu a finalement du louer une voiture avec Pascal pour en dégoter un à Panama City! Toutefois, le coût de la vie reste relativement bon marché et permet de remplir les cales sans se ruiner 😉

Lors de cette escale, nous en profitons également pour réviser notre grand-voile, effectuer une grosse révision du moteur (filtres, impeller, vidange, contrôle des serrages…), inspecter le gréement au vu des futurs navigations sportives qui nous attendent… La remontée vers le Nord s’effectuera au prés ce qui nous changera de nos habitudes au portant 😉

GvBL0KgGTReiQPWsXtrUCA_thumb_2beeUn après midi, Emile souhaite faire de la peinture corporelle… Un vrai carnage! Notre artiste en herbe refuse de se laver et en met partout 😦 😦 😦

Le temps des adieux… Coyote (nos nouveaux boulets 😉 ), Freebird, Sea You Soon, Sillage 3D, nous vous souhaitons les plus belles navigations, les plus grosses pêches, les plus folles plongées et surtout les plus grosses fiestas (sur ce dernier point, nous vous faisons confiance). Et surtout, n’oubliez pas de nous garder une cabine au cas où 😉 Nos routes se séparent, mais il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas (hein Michel)! On ne manquera pas de vous suivre à travers vos blogs!

Yallah! Ca y est, nous quittons le Panama. 25 noeuds au près, nous attendent … Sea You va fuser… Nous sommes chaud bouillant 😉 Le bateau est paré et les victuailles sont prêtes à être manger…

Oups… Le moteur cale juste avant de partir… Diagnostic rapide, avec les changements de filtres, une simple bulle d’air a essayé de nous retarder… Que nenni, nous y allons…

Oups… La grand voile reste bloquée. Normal… Nous venons de la faire réviser et comme notre dernière révision aux Canaries, nous devons ajuster la balancine et la tension de la drisse de GV. Manu essaie de régler cela en mer, Perrine actionne le pilote automatique pour l’aider. Sea You embarde directement…

Oups… Le pilote, surnommé Jupiter, nous lâche (symboliquement notre pilote est le plus fiable au monde… Hein Vince 😉 )

Un Oups de trop… On surnomme cela la loi de Murphy. Demi-tour… Nous remouillons comme des péteux à Linton Bay…

Nous partons manger chez Hanse dans le fond de la baie pour nous remonter le moral… Par hasard, nous retrouvons nos potes Manue et Michel de 3D Sillage…

Oups… les ennuis reviennent… L’armée panaméenne arrive vers nous alors que nous sommes de réels clandestins (nous avons pris le risque de ne pas refaire nos papiers au vu des droits d’entrée…) Heureusement à la voile, les vrais marins sont solidaires… Le militaire s’approche de Michel, le confondant avec Manu, en lui reprochant d’être arrivé à cinq sans gilet de sauvetage dans son annexe. Il nous couvre pendant que nous nous éloignons vers le restaurant. Contrôle de ses papiers et l’affaire reste sans suite… Ouf!

Par chance, nous faisons rapidement connaissance avec Pierrick, un magicien qui trouve le problème du pilote. Ce n’était qu’une simple connexion électrique… GRRR…

BGPClTnQSpyPWUOtrDvRmw_thumb_2d6cLors de cette semaine supplémentaire au Panama, nous découvrons dans la baie de Linton une centaine de belles mais dangereuses galères portugaises. Nous pourrions croire qu’elles sont inoffensives, surtout lorsque l’on voit leurs sublimes reflets violets et bleus. Toutefois si vous en voyez une sur une plage, vous pouvez la prendre en photo mais il ne faut surtout pas la toucher. Elle est incroyablement venimeuse et peut potentiellement tuer un homme!

OUPS, OUPS, OUPS! La veille de notre départ, nous pleurons sur Seayou… Nos amis Erwin et Larissa ont perdu leur superbe voilier jaune, LARWIN 😦 Au large du Belize,  ils ont tapé un OFNI (Objet Flottant Non Identifié). Nous ne sommes que de petites tâches sur l’océan… Nous vous adorons et vous soutenons dans cette épreuve…

Une semaine après nos péripéties, nous repartons en direction de Providencia. Nous envoyons la grand voile sans problème, le moteur ronronne et le pilote gère…

Prochaines news sur l’une des pépites Colombiennes…

 

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