Après des bords de prés interminables à 45 degrés du vent, 35 heures de navigation, une houle de 2,5 à 3 mètres, Perrine encore gênée par son otite, nous découvrons Saba. « Emeraude » de seulement 13 kilomètres carrés, visible au loin grâce au Mont Scenery culminant à 887 mètres. Son sommet caresse les nuages!
Mouillage sur une bouée de qualité entre Ladder bay et Wells Bay.
Devant nous, « The Ladder and Old Customs House » où, avant la construction du port artificiel de Fort Bay, la population gravissait les 800 marches pour amener les vivres aux villageois.
Tristes, nous apercevons un voilier RM, battant pavillon français, échoué sur les rochers… Le doute s’installe sur notre corps-mort… Nous mettons donc l’alarme de mouillage. Fatigués, nous faisons un petit jeu de carte en famille et nous avalons rapidement notre repas.
Dans trois jours, nous avons rendez-vous avec nos deux bateaux « AMIS », Talitha et Wind4life. La météo nous fait comprendre que les louvoyages incessants sont loin d’être terminés. Nous partons donc juste après le petit-déjeuner, sous un grain d’enfer, visiter l’île et faire notre clearance d’entrée et de sortie (à Saba, ces formalités peuvent se faire simultanément pour un arrêt de moins de 72 heures).
Pendant que Perrine gère l’administratif à l’immigration, Manu joue avec les enfants devant le port. A deux reprises, des navigateurs américains prennent des nouvelles de la famille??? Nous comprenons vite qu’il y a erreur sur la personne… Ils pensent que nous sommes les propriétaires du RM, appartenant à une famille française avec 3 enfants! Nous ne les connaissons pas, mais cela nous donne un goût amer pour la journée…
La population est souriante, serviable, adorable. Ils s’empressent de nous trouver un taxi. Notre pilote, Gravis Hassel, 63 ans, natif de Saba, Taxis numéro 18, est amoureux de son pays (nous vous le conseillons!). Il ne regarde jamais sa montre, s’arrête pour que nous puissions prendre de belles prises de vue…
Il souhaite nous montrer la piste commerciale de l’aéroport Juancho E. Yrausquin. C’est la plus courte du monde avec ses 400 mètres sur un promontoire de lave solidifié!
Il nous explique l’histoire de « la route qui ne pouvait pas être construite » allant de la mer des deux côtés de l’île. En 1943, malgré les réticences de nombreux ingénieurs de l’époque, les habitants ont réussi à construire cette route abrupte entièrement à la main!
Puis le taxi nous dépose au village pittoresque de Windwarside pour une ballade et pour manger un morceau. Cet hameau, le plus animé de l’île, ne compte que quelques rues minuscules où s’alignent de charmantes maisons aux toits rouges.
Installés à table, nous remarquons que nous avons oublié notre sac avec les passeports, le cash et la CB dans le taxi… Ici, c’est « no stress » (un peu comme au cap vert) et tout le monde se connait… 5 minutes plus tard, la serveuse nous le ramène avec un grand sourire. Quel soulagement!
Saba ne ressemble à nulle autre destination antillaise et sa population non plus. Avec ses 1500 habitants, ils ne connaissent pas la criminalité et laissent leur porte de maison ouverte… Chose impensable chez nous aujourd’hui… Cette île est boudée par les navigateurs mais elle mérite vraiment d’être connue.
Retour au bateau, nous n’avons malheureusement pas le temps de profiter des magnifiques randonnées et des sublimes plongées que cette destination réserve. Ce n’est que partie remise 😉
Le lendemain, nous partons tout excités retrouver nos amis quittés il y a déjà trois mois au Marin.
13 m2 … Pas bien grande Saba 😜
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oups… erreur de frappe, je corrige 😉
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Toujours en Martinique ?
Plus de beaux reportages On espère que tout va bien pour vous
Amitiés Nicole et Gerard Voilier Brin d’Ile
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Un petit coucou de grande anse d’Arlet, en effet apres un retour en France puis au Benin … Nous avions des travaux sur seayou à faire au Marin.
À très bientôt
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